Publié le 15 mars 2024

Contrairement à l’idée reçue, la vraie cuisine provençale n’est pas celle de la côte, mais un secret bien gardé des montagnes de Haute-Provence, accessible à qui sait où regarder.

  • Apprenez à déchiffrer le calendrier saisonnier montagnard, où les tomates n’arrivent qu’en plein été.
  • Maîtrisez l’art de distinguer un vrai producteur d’un simple revendeur sur les marchés.

Recommandation : Adoptez une approche de « terroiriste » : questionnez, goûtez et cuisinez en connexion directe avec le paysage pour une expérience culinaire authentique, même sur un simple réchaud de camping.

Vous êtes là, face à l’étal. On vous promet une tapenade « maison » à côté d’un rosé pamplemousse fluo. Vous sentez bien que quelque chose cloche. Cette Provence de carte postale, vendue à la louche aux touristes pressés, n’a pas le goût de l’authentique. En tant qu’enfant du pays, laissez-moi vous le dire : on vous ment. La véritable âme gastronomique de la Provence ne se prélasse pas sur la Côte d’Azur, elle respire l’air vif de nos montagnes, en Haute-Provence. C’est une cuisine plus secrète, plus rustique, façonnée par l’altitude, les hivers secs et un savoir-faire pastoral millénaire.

On vous a parlé des herbes de Provence, mais vous a-t-on expliqué la différence entre le thym rampant des collines calcaires et le serpolet des alpages ? On vous a vanté le rosé, mais connaissez-vous les vins blancs nerveux et surprenants de notre vignoble d’altitude ? La plupart des guides s’arrêtent aux clichés. Ils oublient que la Haute-Provence est un monde à part, un pont entre les Alpes et la Méditerranée, où le génépi flirte avec la lavande.

L’angle de ce guide est simple : vous donner les clés que mon grand-père m’a transmises. Oubliez tout ce que vous croyez savoir. Nous n’allons pas parler de bouillabaisse, mais de pieds et paquets. Pas de salade niçoise, mais de poêlée de petit épeautre. L’objectif n’est pas de vous faire dépenser plus, mais de vous faire goûter mieux, de transformer votre séjour en camping en une véritable quête initiatique du goût. Car ici, le plus court chemin entre la terre et l’assiette, c’est souvent le réchaud de votre campement.

Cet article est votre feuille de route pour devenir un initié. Vous apprendrez à lire le calendrier des saisons comme un agriculteur local, à cuisiner des plats de chef sur un simple feu, à décoder les menus des auberges de village et, surtout, à faire de votre campement le meilleur restaurant de la région.

Ne mangez pas de tomates en mai : le vrai calendrier des produits de saison en Provence

La plus grande hérésie culinaire que vous puissiez commettre en Provence est de manger une tomate en mai. C’est le signe infaillible que vous êtes tombé dans un piège. En Haute-Provence, à cause de l’altitude et des nuits plus fraîches, tout est décalé. Nos tomates, gorgées du soleil de l’été, n’arrivent à maturité qu’à partir de fin juin, et sont à leur apogée en août. Avant cela, ce que vous trouverez vient de serres chauffées ou de lointaines contrées. Le vrai luxe, ici, ce n’est pas le produit rare, mais le produit au bon moment.

Le printemps, c’est la saison des asperges de La Brillanne, des jeunes pousses d’épinards, des févettes croquantes et des premiers fromages de chèvre frais. L’été explose de saveurs avec les abricots, les courgettes violon, les poivrons et le fameux melon de Cavaillon, qui pousse un peu plus bas dans la vallée. L’automne est le roi des courges, des champignons si la pluie a été généreuse, des pommes des Alpes et du raisin muscat. Apprendre ce calendrier, c’est la première étape pour manger vrai. C’est comprendre que la nature a un rythme, et que le meilleur goût vient de ce respect.

Calendrier visuel des saisons avec fruits et légumes typiques de Haute-Provence disposés en cercle

Ce rythme est celui que vous retrouverez sur les authentiques marchés de producteurs, comme ceux du réseau « Bienvenue à la Ferme ». Par exemple, à Moustiers-Sainte-Marie, le marché de producteurs n’a lieu que les dimanches de juillet et août. C’est un indice précieux : les vrais producteurs ne vendent que lorsqu’ils ont quelque chose à vendre. Leur étal n’est pas une corne d’abondance toute l’année, mais le miroir fidèle de leur travail et des saisons.

Cuisine de chef sur un réchaud : la recette de la poêlée de petit épeautre aux légumes du marché

Qui a dit que la cuisine de camping devait se limiter à des pâtes trop cuites ou des boîtes de conserve ? Votre réchaud est un outil formidable pour sublimer les trésors que vous aurez dénichés au marché. Le secret est d’utiliser des produits qui ont tellement de goût qu’ils n’ont besoin de presque rien. L’ingrédient star de la Haute-Provence, c’est le petit épeautre du pays de Sault, une céréale ancestrale, nutritive et au délicieux goût de noisette. Voici une recette simple qui transformera votre soirée au camping en festin.

Poêlée de petit épeautre aux légumes du soleil : Pour deux personnes, faites cuire 150g de petit épeautre dans un grand volume d’eau salée (attention, la cuisson est plus longue que pour du riz). Pendant ce temps, dans une poêle sur votre réchaud, faites revenir à l’huile d’olive une gousse d’ail hachée, puis ajoutez les légumes du marché coupés en dés : une courgette, un poivron, quelques tomates cerises en fin de cuisson. Assaisonnez généreusement avec de la sarriette séchée. Une fois l’épeautre cuit et égoutté, mélangez-le aux légumes. Le coup de génie du campeur ? Râpez dessus un morceau de fromage de chèvre sec pour un supplément de saveur et de protéines.

Gérer son combustible est clé en camping. Choisir la bonne céréale peut tout changer. Le petit épeautre demande du temps, mais d’autres options locales sont plus rapides.

Temps de cuisson des céréales au réchaud de camping
Céréale Temps de cuisson Quantité d’eau Avantages camping
Petit épeautre 25-30 min 2,5 volumes Riche en protéines, local Provence
Polenta 5-10 min 3 volumes Cuisson rapide, consistant
Semoule couscous 5 min 1,5 volumes Ultra rapide, économe en gaz

Pour réussir ce plat et bien d’autres, votre sac à dos doit contenir un minimum d’indispensables. Voici le kit de survie du gourmet provençal :

  • Sel de Camargue : pour l’assaisonnement authentique méditerranéen.
  • Huile d’olive AOP Haute-Provence : la base de tout, pour la cuisson et l’assaisonnement.
  • Sarriette séchée : l’herbe de Provence par excellence, plus poivrée que le thym.
  • Ail de Provence : pour parfumer tous les plats.
  • Fromage de chèvre sec : l’apport protéiné nomade qui se conserve sans frigo.

Le lexique pour briller au restaurant : commandez des « pieds et paquets » comme un vrai Provençal

Après plusieurs jours de cuisine au réchaud, vous aurez peut-être envie de vous attabler dans une auberge de village. C’est là que le deuxième test commence : le décryptage du menu. Oubliez les cartes à rallonge avec « salade césar » et « burger frites ». Un restaurant authentique aura une carte courte, écrite à la main sur une ardoise, et proposera des plats aux noms qui vous sembleront peut-être barbares. N’ayez pas peur, c’est bon signe ! C’est la preuve d’une cuisine de tradition, fière de ses racines.

Voici quelques termes à connaître pour commander comme un initié. Les « pieds et paquets » sont un plat marseillais mais très populaire en Provence intérieure : des pieds d’agneau et des petits baluchons de panse farcie, mijotés des heures dans une sauce tomate et vin blanc. La daube provençale est un ragoût de bœuf (ou de sanglier) cuit très lentement dans le vin rouge, avec des carottes et des herbes de Provence. C’est un plat réconfortant, symbole de la cuisine familiale du dimanche. Plus local encore, cherchez les « tourtons », des petits chaussons de pâte fine frits, qui peuvent être salés (pomme de terre, fromage) ou sucrés (pomme, pruneaux).

Le vrai « foodie » ne se contente pas de commander, il questionne. C’est une marque de respect et d’intérêt qui vous ouvrira les portes de la cuisine. Voici quelques questions à poser au patron ou au serveur pour montrer que vous n’êtes pas un touriste ordinaire :

  • « Votre agneau vient-il bien de Sisteron ? » (Sisteron est réputé pour son agneau Label Rouge)
  • « Le chef se fournit-il au marché de Forcalquier ? » (Forcalquier a l’un des plus authentiques marchés de producteurs)
  • « Votre daube a-t-elle mijoté toute la nuit ? » (Une vraie daube mijote au minimum 4 heures)
  • « Proposez-vous le fromage de Banon AOP ? » (C’est LE fromage AOP de Haute-Provence, un chèvre affiné dans des feuilles de châtaignier)
  • « Votre pistou est-il fait maison sans parmesan ? » (Le pistou provençal traditionnel ne contient que du basilic, de l’ail et de l’huile d’olive, contrairement au pesto italien)

Au-delà du rosé : à la découverte des vins surprenants et des apéritifs des Alpes-de-Haute-Provence

Arrêtons tout de suite le massacre : le rosé n’est pas l’unique vin de Provence, et certainement pas le rosé pamplemousse ! La Haute-Provence abrite un trésor viticole méconnu : l’AOC Pierrevert. C’est l’un des vignobles les plus élevés de France, où les vignes poussent à une altitude moyenne de 450 mètres. Cette particularité change tout. Le climat y est unique, avec de fortes amplitudes thermiques entre le jour et la nuit et une faible pluviométrie. Ce stress hydrique et thermique donne des vins avec une fraîcheur et une tension rares pour la région.

Oubliez les rosés pâles et insipides. Les rosés de Pierrevert sont plus structurés, avec des arômes de fruits rouges et d’épices, parfaits pour accompagner une grillade au camping. Mais la vraie surprise vient des blancs. Issus de cépages comme le Grenache blanc, la Roussanne ou le Vermentino, ils sont vifs, floraux, avec des notes minérales. Ils sont l’accord parfait pour une truite de rivière pêchée dans le Verdon ou un fromage de Banon. Les rouges, souvent puissants et tanniques, sont des vins de garde qui expriment tout le caractère de notre terroir.

Vue panoramique du vignoble de Pierrevert en altitude avec lavandes au premier plan

Et l’apéritif ? L’obsession pour le pastis a fait oublier nos autres traditions. Goûtez au vin de noix, un apéritif maison doux et amer, ou au RinQuinQuin, à base de vin blanc et de pêches de la vallée de la Durance. En altitude, l’influence alpine se fait sentir avec des liqueurs de plantes comme le génépi ou la farigoule (liqueur de thym), digestifs parfaits après un repas copieux. Demander un génépi à la fin du repas, c’est signer son appartenance au club des connaisseurs.

Le pique-nique du randonneur provençal : la recette du pan bagnat revisité et ses alternatives locales

Le pan bagnat, ce pain rond imbibé d’huile d’olive et garni de crudités, est une institution. Mais en randonnée, il peut vite devenir détrempé et peu pratique. Le randonneur de Haute-Provence, pragmatique, a d’autres cordes à son arc. L’alternative reine, c’est « l’assiette du berger », un concept de pique-nique sans cuisson, composé directement avec les trouvailles du marché. L’idée est de s’inspirer des traditions pastorales, où le repas était simple, nourrissant et transportable. De nombreux marchés de producteurs locaux permettent de composer cette assiette en direct.

Votre assiette du berger idéale pourrait contenir : une tranche de caillette froide (un pâté de porc aux herbes), un morceau de tomme de montagne, quelques olives, un quignon de pain de campagne, des radis croquants et un fruit de saison (figue, abricot). C’est un repas complet, qui ne demande aucune préparation et qui met en valeur chaque produit. Mais comment conserver ces trésors pendant une randonnée de plusieurs heures sous le soleil ? Les anciens avaient des techniques bien plus efficaces que nos boîtes en plastique.

Voici quelques techniques de conservation ancestrales pour la randonnée :

  • Le ‘fassou’ : Envelopper les aliments (notamment le fromage) dans un torchon propre et humide maintient une fraîcheur surprenante pendant 4 à 6 heures.
  • L’emballage dans des feuilles : Les larges feuilles de vigne ou de figuier protègent les aliments et leur transmettent un parfum subtil.
  • Le salage préventif : Saupoudrer légèrement de sel des légumes coupés comme le concombre ou le radis évite l’oxydation et conserve leur croquant.
  • L’huile d’olive comme conservateur : Un filet d’huile sur un morceau de fromage ou de charcuterie crée une barrière protectrice.

Si vous tenez absolument au sandwich, revisitez le pan bagnat : utilisez un pain de campagne plus dense, frottez-le à l’ail, et garnissez-le la veille avec des légumes grillés (poivrons, courgettes) qui tiennent mieux que les crudités. Le lendemain, le pain sera parfaitement parfumé mais pas détrempé.

L’art du marché provençal : le guide pour distinguer le marché de producteurs du piège à touristes

Le marché est le cœur battant de la vie provençale. Mais tous les marchés ne se valent pas. Beaucoup sont devenus des vitrines pour touristes, où des revendeurs proposent les mêmes produits standardisés venus d’Espagne ou d’ailleurs. Votre mission est de trouver les perles rares : les vrais marchés de producteurs. Pour cela, il existe une garantie officielle : la marque « Marché des Producteurs de Pays ». Gérée par les Chambres d’agriculture, elle est régie par une charte stricte. Comme le précise cette dernière, elle garantit que les produits proviennent en direct et exclusivement de l’exploitation du vendeur.

Cependant, tous les bons producteurs ne sont pas sur ces marchés labellisés. Il faut donc apprendre à observer, à devenir un véritable détective du terroir. Oubliez les étals parfaitement rangés et pyramidaux. Le stand d’un vrai producteur est souvent un « joyeux bazar ». Les produits sont en vrac, dans des caisses en bois parfois siglées du nom de l’exploitation. Fuyez les vendeurs qui proposent des ananas et des mangues en plein été ; un vrai paysan ne vend que ce qu’il récolte.

Pour vous aider, voici un outil infaillible. C’est votre liste de contrôle pour repérer un producteur authentique en moins de 30 secondes. Si plus de la moitié des points sont validés, vous êtes au bon endroit.

Votre plan d’action : la checklist du vrai producteur local

  1. Les mains de l’agriculteur : Observez les mains et les ongles du vendeur. Des traces de terre sont le meilleur des labels.
  2. La mono-production : Méfiez-vous des étals qui ont de tout en petite quantité. Un vrai producteur a souvent peu de variétés, mais beaucoup de volume d’un même produit de saison.
  3. L’éloge de l’imperfection : Recherchez les légumes « moches », de calibres irréguliers, avec de petits défauts. C’est le signe d’une culture naturelle et non standardisée.
  4. L’écriture manuelle : Les prix sont écrits à la main sur une ardoise ou un morceau de carton, pas sur des étiquettes imprimées par ordinateur.
  5. L’absence d’exotisme : Vérifiez l’absence totale de produits hors-saison ou exotiques. Un producteur de Haute-Provence ne vendra jamais de litchis.
  6. La connaissance encyclopédique : Posez une question sur la variété d’une tomate ou la meilleure façon de la cuisiner. Le producteur connaît son produit par cœur, le revendeur hésitera.
  7. Les caisses d’origine : Regardez les caisses de transport. Elles sont souvent en bois ou en plastique réutilisable, avec le nom de l’exploitation.

Savoir lire un étal est une compétence qui se cultive, et c’est la base pour accéder aux produits les plus authentiques de la région.

La cuisine de la Provence montagnarde : quand le thym rencontre le génépi

La Haute-Provence est une terre de contraste, un lieu de rencontre entre deux mondes : la Provence méditerranéenne et les Alpes. Cette dualité se retrouve directement dans l’assiette. En bas, dans la vallée de la Durance, on cuisine à l’huile d’olive, avec du thym et du romarin. Plus on monte en altitude, vers l’Ubaye ou le Haut-Verdon, plus l’huile de noix remplace celle d’olive, la truite de rivière supplante les poissons de mer, et les herbes aromatiques changent. Le thym laisse place au serpolet, son cousin sauvage au parfum plus citronné, et l’influence alpine apporte le fameux génépi.

Cette distinction est fondamentale pour comprendre le terroir. Un agneau de Sisteron, élevé dans les collines sèches, n’aura pas le même goût qu’un agneau des alpages. Un fromage de chèvre frais de la vallée est délicat, tandis qu’une tomme de montagne, conçue pour se conserver durant les longs hivers, est dense et puissante. Il n’y a pas une cuisine provençale, mais des cuisines provençales, qui évoluent avec le paysage. Ce tableau résume les deux visages de notre gastronomie.

Vallée vs Montagne : les produits typiques de chaque terroir
Provence de la Vallée Provence Montagnarde
Huile d’olive Huile de noix
Poissons méditerranéens Truite de rivière
Thym, romarin Génépi, serpolet
Melon de Cavaillon Pommes de montagne
Fromage de chèvre frais Tomme de montagne

Pour le campeur, cette nature généreuse offre la possibilité de rehausser ses plats avec des herbes cueillies sur le bord du chemin. Mais la cueillette sauvage obéit à des règles strictes de sécurité et de respect. Voici un mini-guide pour une cueillette responsable :

  • Thym : Il pousse sur des sols calcaires et secs. Ses petites feuilles grises et son parfum puissant sont inimitables.
  • Romarin : C’est un arbuste avec des feuilles en forme d’aiguilles, vertes dessus et blanchâtres dessous.
  • Sarriette : On la trouve en petits buissons bas, avec des feuilles vertes et luisantes et une saveur poivrée caractéristique.
  • Règle d’or : Ne cueillez JAMAIS ce que vous ne reconnaissez pas avec une certitude absolue. Évitez les bords de route à cause de la pollution.
  • Règle du respect : Ne prélevez jamais plus d’un tiers de la plante pour lui permettre de continuer à vivre et à se développer.

À retenir

  • La gastronomie de Haute-Provence est montagnarde et pastorale, très différente des clichés de la côte.
  • La saisonnalité est clé : respectez le calendrier local (pas de tomates avant juillet !) pour un goût authentique.
  • Le camping est le mode de séjour idéal pour une immersion culinaire, créant un lien direct entre le marché et le réchaud.

Pourquoi le camping est la meilleure façon de vivre des vacances en plein air

Après ce voyage au cœur des saveurs de Haute-Provence, une conclusion s’impose : le camping n’est pas une solution d’hébergement par défaut, c’est la meilleure façon de vivre cette expérience gastronomique. Être en camping, c’est vivre au rythme du soleil. C’est être disponible pour le marché du matin à Forcalquier, mais aussi pour les marchés de producteurs du soir, comme celui de Velleron, qui commence à 18h, parfait pour acheter des produits ultra-frais et les cuisiner dans la foulée pour le dîner. Un client d’hôtel, contraint par les horaires de son restaurant, rate cette opportunité unique.

Le camping vous place au centre de l’écosystème. Votre tente est à quelques minutes des sentiers de cueillette, votre voiture vous emmène directement chez ce producteur de fromage de Banon isolé dans sa colline. Votre réchaud, loin d’être une contrainte, devient l’autel où vous célébrez les produits du jour. Il n’y a pas d’intermédiaire, pas de chef qui réinterprète, juste le produit, le feu et vous. C’est une cuisine de l’essentiel, de l’immédiateté, qui est peut-être la forme la plus pure de la gastronomie.

Le camping vous offre une connexion directe et immédiate entre le producteur et l’assiette, impossible depuis un hôtel.

– Elisabeth, vagabondeuse et cuisinière, Conseils Sport Decathlon

Cette proximité crée une forme de respect. Quand vous avez échangé avec le producteur, que vous avez vu la terre sur ses mains, vous ne cuisinez plus de la même façon. Chaque légume a une histoire. Chaque morceau de fromage porte en lui un paysage. Le camping n’est plus seulement un lieu pour dormir, il devient une cuisine ouverte sur la nature, un lieu d’expérimentation et de connexion profonde avec le terroir.

Alors, la prochaine fois que vous déplierez votre tente en Haute-Provence, n’oubliez pas : le plus beau voyage commence au bout de votre fourchette. Partez à la conquête de ces saveurs authentiques et transformez vos vacances en une inoubliable aventure culinaire.

Rédigé par Lucas Perrier, Journaliste culinaire et chroniqueur gastronomique depuis plus de 12 ans, Lucas sillonne la France à la recherche des terroirs authentiques. Il est un spécialiste reconnu des produits AOP/IGP et des marchés de producteurs.